Interview de François-Xavier Decourt, gérant de VLS

Publié le par JF Thonin

 

Transport Linker (TL) a interviewé FX Decourt, gérant de la société Vatry Logistiques Services à Chalons en Champagne, ex concesionnaire de Euromulticourses qui se présente comme le premier réseau français de transport urgent.




Fiche signalétique de l'entreprise :


-    Entreprise spécialisée dans le transport urgent, ex-concessionnaire de Euromulticourses,

-    Réseau national, avec plus de 20 agences en France,

-    Réseau européen, couvrant les principaux pays limitrophes de la France (Royaume-Uni, Allemagne, Benelux, Italie),

-    9 salariés,

-    Effectue des enlèvements de 10 grammes à 10 tonnes

-    Présent sur les secteurs ,

-    Site internet : http://www.vatrylog.com/.



Les points forts : 

      
VLS assure certaines garanties à ses clients:

        -       Fiabilité et sécurité: respect des délais de livraison annoncés; aucune rupture de charge entre l'enlèvement et la livraison,
        -       Respect des délais d'intervention (environ 1h partout en France)
        -       Disponibilité 24h/24 et 7j/7
      -       Forte traçabilité durant les livraisons: les chauffeurs sont équipés de téléphones mobiles et effectuent un retour systématique sur les heures de livraison.

 

 



L'interview de VLS


TL : Quel est votre positionnement sur le marché de la course ?

FXD : Pour nous, les secteur les plus actifs du marché sont le secteur automobile - le plus important - et le secteur de la réparation/maintenance.
Le marché de l’automobile, par son évolution, a impacté celui de la course. En effet, les vagues de délocalisation des sites de productions des sous-traitants ont internationalisé l’activité de courses.
En d'autres termes, les courses s'effectuent maintenant entre des chaînes de montage et des sous-traitants généralement basés en Pologne, Russie et Tunisie. Ces derniers sont très souvent les commanditaires des courses.



TL : Quelles sont vos perspectives d'avenir sur le marché de la course ?

FXD: VLS est en train de changer de métier progressivement. Le marché de la course connaît une baisse depuis 5 à 6 ans. Nous passons donc progressivement du métier de coursier à celui d'affréteur.

 

 

TL : Pourquoi vous êtes-vous détachés du réseau Euromulticourses ?

 

FXD: Depuis 3 ans, le nouveau responsable du réseau cherche à "filialiser" les concessionnaires. Nous ne partagions pas ce point de vue et avons par conséquent quitté le réseau.

 

 

TL : Comment percevez-vous les attentes de clients ?

FXD : Les demandes des clients sont « simples » : être en mesure de collecter la pièce le plus rapidement possible et la livrer le plus rapidement possible. Cela nécessite donc un réseau maillé de livreurs de manière à pouvoir proposer un livreur à moins d’une heure du site à collecter.

Le développement des activités de logistique n’est pas une demande de clients. En fait, c’est les coursiers qui suite à la baisse en volume du marché de la course, se diversifient.
Ils proposent donc des stocks logistiques de proximité disponible H24. Ils se différencient ainsi des gros logisticiens qui ont de gros entrepôts et sont moins réactifs.

La diversification actuelle des coursiers est plus le résultat de la baisse du marché en volume que de la demande des clients.

 

 

TL : Comment organisez-vous les courses ?


FXD : Les courses demandent de la réactivité et de la fiabilité. Pour cela, nous utilisons des véhicules dédiés. Le prix de la course n’est donc pas défini en fonction du poids de la marchandise à transporter mais du véhicule nécessaire pour la transporter.
Nous utilisons en général des véhicules de moins de 3,5 tonnes car il y a moins de contraintes en termes de vitesse et de temps de conduite.


Le métier de la course est peu compatible avec les activités de salariés. En effet, le nombre de courses varie d’une manière significative d’un jour à l’autre. Il est donc difficile d’avoir du personnel adapté au volume à traiter.
De plus, on alterne souvent entre les courses régionales et les courses internationales. Il est  par conséquent difficile de gérer les 35 heures pour un coursier.
C'est la raison pour laquelle les principaux acteurs de la course s’appuient de plus en plus sur des indépendants.


 

TL : Comment percevez-vous l’évolution du marché de la course?

FXD : Nous sommes aujourd'hui contraints de nous adapter à l'évolution du marché dela course. En effet, la course était une des rares activités de transport où le retour à vide était payé. Depuis quelques temps on voit se développer la recherche de camions vides qu’on remplit pour le retour.
Prenons l’exemple des échanges entre la France et l’Espagne. Si un espagnol fait une course en France, il livre sa pièce et on essaie de lui trouver une course pour redescendre en Espagne. L’incidence est qu’on perd en réactivité car le chauffeur n’est pas forcément prèsdu site où il faut chercher la pièce.
De même, le chauffeur vient de finir une course, il est déjà fatigué d’une première course de plusieurs heures et il doit repartir aussitôt. On perd donc en fiabilité et réactivité mais on gagne en prix.


Comme les courses sont de plus en plus overseas (exemple Mahgreb-France), on est de plus en plus sur des flux multimodaux et le transport aérien. Le coursier doit donc être capable de gérer plusieurs modes de transport et d’avoir une activité de dédouanement.
Par contre, le train est peu utilisé pour des raisons de fiabilité

 

 

TL : Que pensez-vous de TNT ?

FXD : Comme les autres grands transporteurs, ils proposent un service de course. Eux-mêmes sont partenaires de TNT. Ce dernier s’appuie sur un réseau de petits partenaires. Pour cela, il est nécessaire d’avoir suffisamment de volume pour être en mesure d’animer ce réseau.
Il arrive à TNT de contacter des gros comme Flasheurope mais à priori ils préfèrent autant que possible passer par des indépendants. 
TNT contact un gros quand il n’a pas trouver la solution avec son réseau d’indépendants.



Dans le prochain article, CST publiera une interview de ..., ... Les Nouveaux Coursiers.
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